BEAUTE DU MONDE

Le plus grand

lustre

jamais réalisé

L'ancienne cité de la cristallerie domine toute la vallée (photo personnelle)

à Saint-Louis

Début juin, 50 caisses de cristal soufflé et taillé dans les règles de l’art par les artisans de la manufacture royale de Saint-Louis, implantée dans le Pays de Bitche, ont effectuées le voyage en camion pour rallier leur destination : une demeure de 5 000 m² dans l’Est de l’Europe.

 Haut du double candélabre du roi du Népal

à Saint-Louis (photo personnelle)

Si la cristallerie est coutumière depuis sa création des commandes spéciales pour des clients exigeants, comme le candélabre pour le roi du Népal en 1895 dont un double est exposé au musée, la réalisation de ce lustre est une première de part son importance.

1 400 heures de travail

Imaginez : un luminaire 212 feux, haut de 9 mètres, d’un diamètre de 4 mètres. À l’éclat d’un diamant. Plus de 7 000 pièces composent cette œuvre d’art unique. Elle a nécessité 1 400 heures de travail. Et son montage, 4 verriers durant 6 jours. Le lustre a été intégralement monté avant expédition pour vérifier son parfait état d’achèvement. Une grue de chantier a été nécessaire pour supporter les 2,5 tonnes de ce mastodonte. Et pourtant si gracieux.

La prouesse est déjà créative.

Le designer maison, Patrick Neu, a travaillé directement avec la cliente. Celle-ci avait déjà commandé l’an passé des plafonniers à Saint-Louis.

Le lustre d’aujourd’hui en est la parfaite continuité. « La cliente a hésité entre différents styles : art déco, contemporain.

Finalement, le classique l’a emporté après six projets aquarellés », détaille Jérôme de Lavergnolle, le PDG de Saint-Louis.

La prouesse est aussi technique. « Il a été difficile de concevoir un 212 lumières sur plusieurs étages de façon harmonieuse. Sans faire sapin de Noël », commente-il.

La grande place (photo personnelle)

Le résultat est splendide. Le lustre est comme suspendu dans les airs. Aucune ossature en inox n’est visible. Et sa base brille par des empiècements taillés en baguettes. Comme les plafonniers. « Ce type de produit est unique. Il ne sera jamais dans notre catalogue. Mais il sera une formidable vitrine pour nos luminaires, un secteur de la manufacture que nous souhaitons développer », complète-t-il.

 Pointe du lustre en cours de montage lors de ma visite du 13 otobre 2011

(photo personnelle)

 Détail quelque peu flou pris au zoom maximum

(photo personnelle)

(photo personnelle)

Le lustre monumental, qui coûtera entre 400 000 € et 600 000 € à son propriétaire, sera installé au 4 ^e étage de sa maison, au cœur de l’atrium. Le sable, le bois et l’art du Pays de Bitche y régneront en maîtres.